On se mesure à trop grand je crois. Nous sommes minuscules, à travers de vulgaires boites en verre, observés par des oiseaux de passages. De mauvaise augure surtout. Mais l'on ne remarque rien. Avec nos rêves trop loin, nos envies qui ne savent pas encore tenir nos mains, tout ça, qui ne semble pas vouloir s'accélérer. Réveillez-vous, si le ciel est immense aujourd'hui, il n'est pas pour nous. On se dit vivre. On se dit pouvoir le faire . Mais on ne sait même pas avancer sans se perdre. Il nous faudrait d'immenses phares, tout autour, qui cacheraient le bout de la route. Parce que l'on se découragerait, à voir qu'elle ne finit pas. Voilà , l’été s’en va gentiment . Deux mois sont passés , trop vite c'est sur . C'est fou toutes les choses qui peuvent se passer en deux mois en fait .  On est au pied du mur et on se retrouve devant l’inconnu . On repense à ce passé proche histoire de se rassurer . On réagit spontanément , et on panique . Eux ils font ce qu'ils peuvent , mais ils comprennent rien , le peu qu’ils comprennent c’est de travers , ils arrangent pas les choses faut dire .
Alors tu vois, on fera comme ça. A continuer de rêver. A tout idéaliser.  On continuera, quitte à passer en boucle ce futur, à la place de vivre correctement.

Pour l’instant , il faudrait en profiter . Mais y’a des soirs comme ca , où tu te perds dans tes pensées. Tu vas peut etre trop loin , au risque de te faire envahir par la tristesse .
Alors tu vas te coucher , en espérant que le lendemain la vieille brume angoissante t’ai quitté pour faire place à de nouveaux rêves ..  

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